La nuit était froide et l’air était sec, comme c’est souvent le cas dans le nord de la Syrie, à la mi-janvier. L’impressionnant convoi que formaient les milices de « l’Etat islamique en Irak et au Levant » (Daesh, NDLR.), après leur expulsion d’Alep début 2014 par leurs anciens alliés, les factions rebelles modérées de Syrie, avait fait une pause durant le long périple de plusieurs jours vers la province de Raqqa.