Le « printemps » syrien de 2011 a fait long feu. La féroce répression du régime a donné lieu à une guerre que les civils ont payée dans leur chair. Assad règne sur un pays dévasté, les mains couvertes de sang.
Trois millions de personnes, dans la province d’Idlib, craignent le pire. La soldatesque loyaliste s’apprêter à prendre la zone rebelle d’assaut. Les cris d’alarme fusent.
L’attaque chimique présumée contre Douma pousse le président américain Donald Trump à évoquer « une décision majeure » rapide contre les forces syriennes. Moscou met en garde contre toute « initiative inconsidérée ». Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit en urgence
Depuis 2013 et un terrible bombardement de la Ghouta au gaz sarin (1.400 morts), l’ONU accuse la Syrie d’employer des armes chimiques dans la guerre civile qui a déjà tué un demi-million de personnes.
Depuis le 4 février, le régime syrien et son allié russe multiplient les raids aériens meurtriers. Le recours à des armes chimiques a encore été dénoncé.
Carla Del Ponte démissionne de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie « qui ne fait absolument rien ». Il est bien difficile de lui donner tort, mais son impétuosité induit un certain malaise.
Le président américain « met le paquet » dans le nord du pays pour faire tomber Raqqa, capitale de l’EI. Plus de deux mille hommes sur le terrain. Le régime d’Assad, lui, ne l’intéresse nullement.
La France est prête à frapper seule en Syrie si la ligne rouge de l’utilisation des armes chimiques est franchie, dit Emmanuel Macron. Mais il ne fait plus du départ de Bachar el-Assad un préalable à tout.
Donald Trump joue de l’effet de surprise : il ordonne des frappes de missiles sur une base militaire syrienne trois jours après que le régime local eut une fois de plus gazé sa population. Ainsi giflé, Vladimir Poutine sait sans doute qu’il n’était pas la cible principale de cette action.
Les missiles qui se sont abattus cette nuit ne constituent sans doute qu’un avertissement fort à Bachar el-Assad. Il semble douteux que Donald Trump ait déjà décidé de changer son fusil d’épaule dans le dossier syrien.
Pour Agnès Levallois, spécialiste française du Proche-Orient et enseignante à Science Po Paris, les frappes américaines sont un coup de semonce : l’immunité totale dont jouissait le régime syrien, c’est terminé !
Plusieurs pistes existent pour traduire en justice le président syrien. Mais tant qu’il est au pouvoir, les obstacles sont difficilement franchissables.
Très loin des espoirs de réchauffement diplomatique après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, la tension est montée d’un cran avec les frappes américaines cette nuit en Syrie.
Ankara affirme avoir terminé son opération dans le nord de la Syrie, sans exclure d’autres campagnes militaires ni rappeler ses troupes. Pour l’instant.
Le déficit de dialogue entre les grandes puissances et leurs intérêts divergents ont scellé le sort des habitants de la ville d’Alep. Quelles sont les responsabilités et les enjeux pour chaque acteur de cette pièce meurtrière?
Tous les habitants d’Alep attendent avec impatience les travaux de reconstruction dans ce qui était l’une des plus belles villes de Syrie avant la guerre.
Trois questions après la chute d’Alep entre les mains du régime syrien. Quelle influence aura ce tournant de la guerre civile syrienne sur la lutte anti-Daesh ?
Le sort de cette petite fille de 7 ans vivant sous les bombes à Alep-est a ému le monde. Les pro-Damas ont dénoncé une manipulation de propagande, mais la famille de Bana a bel et bien été évacuée ce lundi.
«Désormais, tous en Syrie sont du côté du mal»: la magistrate suisse Carla Del Ponte se lâche
Par Baudouin Loos
Monde |
Carla Del Ponte démissionne de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie « qui ne fait absolument rien ». Il est bien difficile de lui donner tort, mais son impétuosité induit un certain malaise.