L’un est chef d’Etat, l’autre chef de gouvernement. L’un règne, l’autre gouverne. A deux, ils forment un duo singulier à la tête du pays. Enquête sur le duo Roi - Premier ministre.
Le rôle du Roi, en duo avec le Premier ministre ou le formateur, est-il encore utile aujourd’hui? Oui, répondent les cinq ex-Premiers ministres. Certains jugent qu’on pourrait, théoriquement, se passer de ce rôle politique. Mais que dans un pays comme le nôtre, mieux vaut y réfléchir à deux fois...
On a dit que le nouveau Roi n’avait guère pesé dans la formation du gouvernement en 2014. Il apparaît pourtant qu’il a eu un rôle majeur en ne faisant rien… pour l’empêcher. Même lorsque la tentative de coalition avec la N-VA bloquait, il n’a pas mis fin à la mission des formateurs pour tester une autre formule – la tripartite en l’occurrence.
En 20 ans de règne, Albert II ne s’est guère mêlé de politique. Sauf à quatre reprises, poussé par la crise. Il nomme quatre personnalités, contre leur gré ou l’avis de leur parti.
Entre les périodes de calme et de crise, le rôle du Roi se transforme. De témoin, il devient arbitre. Et la relation au politique change radicalement. Durant la crise financière par exemple, il était crucial que le Roi ne dévoile pas les informations confiées par son Premier ministre.
Le Roi et son Premier ministre ont une relation privilégiée. En colloque singulier, mais pas seulement. Que se disent-ils ? Comment interagissent-ils ? Exclusif : les cinq ex-Premiers témoignent.