On en parle peu, et pour ainsi dire pas. C’est vrai qu’il n’est pas très glamour, le bonhomme. Son air de chien mouillé, sa paupière légèrement tombante, son propos plutôt convenu et la nécessité d’un sous-titrage néerlandais-français au sud du pays ne font pas de Thomas Vermaelen l’un des Diables pour lequel le public (francophone) est prêt à abandonner une phalange à l’applaudimètre.
Et pourtant, il n’est pas loin de le mériter, le bougre. Pendant que Kevin De Bruyne court en donnant l’illusion de pouvoir rattraper sa forme, que Romelu Lukaku achève son chemin de croix en mode résurrection ou qu’Eden Hazard s’adonne au crochet en restant tout de même un petit cran en dessous de ce que lui autorise son talent, le cireur de banc le plus appliqué du Camp Nou fait le job. Sans rechigner ni lésiner, et surtout avec un véritable supplément d’âme. Preuve que son fichage au catalogue des petites mains discrètes et effacées est à réactualiser d’urgence.