Même s’il s’est bien remis, à 75 ans, de ses soucis de santé, ce nouvel album du chanteur folk américain, deux ans après Croz, est très émouvant. Car il y a toujours cette voix haut perchée, fragile et douce à la fois. Mais que cette fois elle est admirablement mise en valeur par la production de Michael League qui l’accompagne, seul, sur la plupart des morceaux !
On a donc ici un véritable festival de guitares acoustiques, de cordes lumineuses, à la fois apaisées et inspirées. L’orgue ou le piano viennent parfois briser cette intimité doublée d’harmonies vocales à tomber par terre. L’essentiel est dans ce dialogue permanent entre les deux voix et les deux guitares : autant de duos originaux sur des mélodies plus complexes qu’il n’y paraît. On ne tombe jamais dans la facilité ni l’évidence.