La fameuse « fracture sociale » dont parlait Jacques Chirac en 1995 s’est muée en gouffre. De part et d’autre de l’abîme, deux électorats pleins de préjugés et de rancœurs. Irréconciliables ?
Dans cette petite commune de la Haute-Marne, on a voté massivement pour Marine Le Pen au premier tour. La candidate du FN a fait son meilleur score à Brachay, un village de 57 habitants, devenu un véritable symbole de cette « France des oubliés ».
Et si, contre toute attente, le Front national déjouait tous les sondages et s’installait à la tête de l’État ? La patronne du parti d’extrême droite a donné plusieurs indices qui permettent de jeter les grandes lignes d’une présidence FN.
Pour gouverner, le futur président devra se constituer une majorité à l’Assemblée nationale. Les partis semblent avoir intériorisé la victoire de Macron…
Le taux d’abstention pour le scrutin de ce dimanche bat tous les records. Les jeunes français sont les plus convaincus par la non-participation. Pour le politologue Brice Teinturier, ces électeurs se sont détachés de la politique « en allant bien au-delà d’une simple déception ».
Pendant deux ans, une historienne spécialiste de l’extrême-droite et un photographe documentariste ont enquêté au cœur des municipalités frontistes. Les auteurs ont écouté inlassablement la population, ces hommes et femmes que Marine Le Pen qualifie d’« invisibles ».
Pour le sociologue Jean-Claude Paye, il ne faut pas s’y tromper : la prise de distance du candidat « En marche » vis-à-vis des partis constitués ne fait pas de lui un candidat anti-système.
En marge de l’élection présidentielle du 23 avril (premier tour) et du 7 mai (deuxième tour), Le Soir revient sur trois présidents français qui ont marqué l’histoire.
Plusieurs fois candidat de la gauche à la présidence de la République, François Mitterrand est enfin élu en mai 1981 à l’âge de 64 ans. Il est resté quatorze ans à l’Elysée, un record, tout en étant malade.
Le général en ballottage, personne n’y croyait en 1965… L’homme du 18-Juin réussit à vaincre François Mitterrand au deuxième tour, mais ses années à l’Élysée étaient bel et bien comptées.