La musique de Benjamin Sauzereau and co, c’est en quelque sorte du jazz de chambre. On imagine bien Beethoven écrire cette musique aérienne et prenante, pour un septuor : guitare, flûte, clarinette, sax, piano, basse et percussions. Sauf qu’ici, c’est Sauzereau qui a composé, qu’il vit aujourd’hui et qu’il n’est pas sourd.
Derrière la boutade accrocheuse, il y a quand même de ça dans ces Chroniques de l’Inutile, une manière de vouloir mêler le classique et le contemporain, le jazz et la musique de chambre, dans une atmosphère cool, mystérieuse, brumeuse, faite de bouts de mélodies, d’ébauches de chansons, d’harmonies subtiles et éthérées.
On se sent pris dans le tourbillon de volutes de fumées d’opium expirées par les narines sonores de cet étrange septet. Et on aime ça, parce que ça inspire les rêves éveillés.