Marine Le Pen est une usurpatrice : elle n’a aucune proposition pour construire cet avenir, si ce n’est la manipulation des peurs, le recours aux fermetures des frontières, des marchés, des identités.
La fameuse « fracture sociale » dont parlait Jacques Chirac en 1995 s’est muée en gouffre. De part et d’autre de l’abîme, deux électorats pleins de préjugés et de rancœurs. Irréconciliables ?
Le barrage tiendra encore cette fois. Il reste quatre jours pour le consolider. Mais le mauvais début de campagne de Macron trop emprunté, trop classique, trop lisse risque de projeter Le Pen vers des scores traumatisants. La chronique de Kahn.
Dimanche, 47 millions de Français choisiront entre deux destins radicalement différents. Mais au-delà du nouveau clivage qu’ils devront arbitrer, il ne faudra pas oublier la « troisième » France. Celle qui n’aura pas plébiscité le vainqueur.
Lille a largement voté Mélenchon au premier tour (près de 30% des voix), dans une région où Marine Le Pen jouera au moins à jeu égal avec Emmanuel Macron au second tour. Beaucoup, à vrai dire, ne se déplaceront pas.
Le candidat d’En Marche ! s’est imposé comme le « chouchou » des métropoles. La carte des résultats électoraux au premier tour de la présidentielle en témoigne de manière patente.
Et si, contre toute attente, le Front national déjouait tous les sondages et s’installait à la tête de l’État ? La patronne du parti d’extrême droite a donné plusieurs indices qui permettent de jeter les grandes lignes d’une présidence FN.
Lors de la campagne, les politiciens français ont plusieurs fois modifié leur discours. Ces ajustements, qui s’effectuent souvent à la marge, s’expliquent par des stratégies politiques et par le fonctionnement du système électoral.
Réagissant au ralliement de Nicolas Dupont-Aignan à la présidente du FN, Benjamin Biolay a traité sur Instagram l’ex-candidat de « petite teupu » (« A tes risques et périls petite teupu. Tu vas le payer cher »). Il nous raconte comment il a été inondé en retour d’insultes et de menaces.
L’auteur d’Exterminateur 17, de La Foire aux Immortels, de Partie de chasse ou d’Animal’z est un maître de la prospective. Il pose dans « Le Soir » son regard lucide sur l’avenir de la France.
L’intellectuel et polémiste Emmanuel Todd renvoie dos à dos Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Il voit dans le débat de mercredi « une comédie » qui illustrerait que le parti de Marine Le Pen ne veut pas gouverner…
Pour Pascal Bruckner, la France, comme la plupart des pays catholiques, entretient un rapport schizophrénique avec l’argent. La campagne électorale qui s’achève en a fourni une nouvelle illustration.
Pour le politologue François Miquet-Marty, la rumeur véhiculée par Marine Le Pen au cours du « débat-pugilat » devait être stoppée net par le candidat d’En Marche !, sous peine de porter atteinte à sa tentative de reconnnexion avec la sphère populaire.
L’Europe était l’un des thèmes du débat de l’entre-deux-tours, et Emmanuel Macron et Marine le Pen ont comme prévu incarné les deux visions radicalement opposées.