Il y a quelque chose d’impavide dans ce magnifique trio. Ils ont de 25 à 29 ans et ils n’ont peur de rien. De reprendre du Bach, de commencer un album par un martèlement de la contrebasse, d’échapper aux structures pour se lancer dans la folie d’improvisations inattendues, de s’adonner à la géométrie du trio, sans doute la plus étudiée du jazz.
Il y a dix ans que Bram De Looze, Anneleen Boehme et Lander Gyselinck volent de concert en concert. Leur vie à chacun est riche, avec tous les groupes auxquels ils participent. Mais leur tropisme les ramène toujours à la formule du trio.
LABtrio m’éblouit. En dix ans de complicité, le triangle a atteint sa pleine maturité, son interactivité, son style, son son. Ce Nature City, après Fluxus et The howls are not what they seem, c’est ça : le son LABtrio.