Soyons clairs : le timbre est superbe, les nuances admirables, le contrôle de la ligne vocale envoûtant. La soprano bulgare nous offre un parcours vocal immaculé. Au point de paraître parfois désincarné. C’est que Händel est un prodigieux homme de théâtre qui exige pour chacun de ses rôles un engagement déterminé et une caractérisation poussée.
Au final, on se trouve face à un essaim de petits chefs-d’œuvre, inexplicablement peu expressifs et l’ensemble devient étrangement monotone.
Il est vrai que Yoncheva n’est guère aidée par la direction plate et sans imagination de Marchi. Séduisant vocalement, ce Händel a oublié de nous surprendre.