C’était il y a un an, deux ans. Il y a une éternité. La France meurtrie par les attentats de Charlie Hebdo puis du 13 novembre 2015 ne jurait que par l’union nationale, seule réponse aux terroristes. Droite et gauche se parlaient pour lutter contre un péril commun. Dans la rue, des millions de personnes communiaient pour défendre une même liberté, des mêmes valeurs. Que reste-t-il de ce rassemblement ? Rien. Il a fini de se fracasser ces derniers mois dans un combat présidentiel d’une violence aussi inouïe qu’inédite.
Ce ne sont plus les adversaires de toujours qui se tournent le dos ou se divisent sur des programmes. Ce sont des familles politiques entières qui se sont déclaré une guerre intestine.