Plutôt suiveur de l’orchestre lors de son concert du Nouvel An, Gustavo Dudamel est beaucoup plus à l’initiative dans ce programme de musique russe.
Rutilant, explosif, puissamment varié, il dynamite littéralement l’orchestration de Ravel dans les Tableaux d’une exposition de Mussorgsky. Même gestion des atmosphères contrastées dans une Nuit sur le Mont Chauve sombre et acide. En bis, la découverte étonnée d’une très lisse « Valse » du Lac des cygnes de Tchaïkovski.
On peut sans doute trouver que Moscou est ici fort proche d’Hollywood, mais on reste sidéré face à cette fougue conquérante.