Cet article a été publié en le 22 avril 2002
Zidane et ses coéquipiers ont dit toute leur méfiance du Front national et de leur leader
« Le Front national est un parti qui ne correspond pas du tout aux valeurs de la France ». Par cette phrase tout sauf sibylline, le meneur des Bleus a choisi son camp et désigné l’adversaire. D’ordinaire si discret, Zinedine Zidane a tenu à faire entendre sa voix dans le vif débat qui faisait rage autour de la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour des présidentielles françaises. L’enfant des quartiers nord de Marseille, le fils d’immigré, a appelé à voter Chirac, mettant toute sa popularité dans la balance. La star du foot tricolore, artisan de la victoire historique de la France en 1998, ne faisait en fait qu’exprimer un sentiment répandu chez les champions du monde.