Vincent de CoorebyterDirecteur général du Centre de recherche et d’information socio-politiques (Crisp)
La loi de financement des Communautés et des Régions sera au cœur des négociations de ce mercredi, et pourrait susciter de nouvelles tensions. Il s’agit là d’un enjeu auquel le public ne comprend pas grand-chose, vu la difficulté du sujet. Mais la vie démocratique est viciée quand un débat passe au-dessus de la tête des citoyens en raison de sa technicité. D’où l’objectif de cette chronique : expliquer quelques enjeux de la loi de financement sans citer un seul chiffre, car les chiffres, outre qu’ils nous dépassent, sont eux-mêmes au cœur de la controverse.
Pourquoi, tout d’abord, discute-t-on de cette loi ? Ce sont les partis flamands qui ont exigé de l’inclure dans la négociation, au nom de trois arguments principaux.
Avant les élections, le premier argument pouvait rassurer les francophones : dans son état actuel, la loi de financement grèverait le budget du pouvoir fédéral, menaçant ainsi sa capacité d’action pour l’avenir.